CECI N’EST POINT UN POÈME !
Peut-être une cascade “arachilogique”…
Car si l’art évolue selon la vision philosophique de l’Histoire et du temps (ainsi que dit Hegel)
L’histoire de l’art évolue selon la vision philosophique de l’Histoire et du temps.
Et l’histoire de l’art évoluant, cela constitue un patrimoine tout autant.
Et la vision philosophique de l’Histoire et du temps évoluant, cela constitue un patrimoine tout autant.
Et ainsi les raisons de la conservation du patrimoine évoluant, cela constitue un patrimoine tout autant.
Alors histoire, évolution et patrimoine sont indissociables.
De l’histoire naturelle on laisse la sélection se faire.
Et de l’histoire culturelle, de qui la sélection tient-elle ?
L’histoire est la mémoire, celle qui perpétue autant qu’identifie.
C’est là le patrimoine.
C’est là le patrimoine de l’humanité ?
Le patrimoine semble devoir unifier et glorifier le peuple, susciter l’émulation des artistes, instruire et transmettre.
La liberté le régénère.
C’est un bien.
Mais à quoi la sélection culturelle tient-elle ?
Or tout ne peut être patrimonial puisque le patrimoine est à l’échelle humaine.
Telle est ma question, car je suis appelée à contribuer à la constitution de ce bien commun.
En auriez-vous la mesure ?
Car pour ma part, je ne suis rien !
Merci d’avance pour votre aide !
AIDE-MÉMOIRES
PAR DÉFINITIONS
Le patrimoine fait appel à l’idée d’un héritage légué par les générations qui nous ont précédés et que nous devons transmettre intact ou augmenté aux générations futures. Il relève du bien public et du bien commun.
« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert » —André Malraux (1935)
En latin patrimonium : héritage du père
Le PATRIMOINE se constitue de matériaux d’origine organique ou non organique, souvent ancien, naturellement sensibles à la poussière, la lumière, la température, l’humidité, et qui en font des objets fragiles qu’une bonne conservation prévient d’une restauration (plus coûteuse, voire impossible). Sa valeur est souvent inestimable étant donné son implication dans la mémoire, la résilience, l’identité d’une population, son intérêt économique (touristique), l’histoire dans laquelle il s’implique, etc.
Le PATRIMOINE CULTUREL se définit ainsi comme l’ensemble des biens, matériels ou immatériels ayant une importance artistique et/ou historique certaine, et qui appartiennent à une entité privée ou publique. Il fait l’objet de préservation(s), restauration(s), sauvegarde(s), exposition(s) (de façon exceptionnelle ou régulière, gratuitement ou pas.
Le PATRIMOINE DIT «MATÉRIEL» est se constitue des paysages construits, d’architecture et d’urbanisme, des sites archéologiques et géologiques, de certains aménagements de l’espace agricole ou forestier, d’objets d’art et mobilier, du patrimoine industriel.
Le PATRIMOINE DIT « IMMATÉRIEL » revêt différentes formes : chants, coutumes, danses, traditions gastronomiques, jeux, mythes, contes, légendes, petits métiers, témoignages, captation de techniques et de savoir-faire, expressions et traditions orales, les pratiques sociales, les rituels, les événements festifs, les savoirs et pratiques relevant des arts du spectacle, les savoir-faire artisanaux et les connaissances en lien avec la nature et l’univers… au travers de documents écrits, d’archives, d’audiovisuels, etc. et constituant un ensemble de pratiques, expressions ou représentations d’une communauté humaine dont elles procurent un sentiment de continuité et d’identité.
HISTORIQUEMENT
Les premières COLLECTIONS sont réunies dans des temples romains ou grecs, puis dans des archives d’institutions royales et religieuses, des bibliothèques princières et les édifices anciens au Moyen Âge et à la Renaissance
Les CABINETS DE CURIOSITÉS sont ensuite ouverts chez certains nobles érudits au XV ème siècle
Le COLLECTIONNEUR F.R. de Gaignières qui parcourt toute la France pour sauver la mémoire du Moyen Age en faisant dessiner les monuments et objets d’art et en accumulant des copies de documents historiques, des manuscrits, médailles… dressant finalement l’INVENTAIRE du PATRIMOINE FRANCAIS vers 1700 et créant un MUSÉE réputé au XVII ème siècle
La notion de PATRIMOINE émerge pendant les Lumières.
La PROTECTION des biens culturels vient avec la Révolution française. C’est ainsi que tous les monuments de sciences et d’arts sont recommandés à la surveillance de tous les bons citoyens. Pour Quatrième de Quincy, « Le pays est lui-même le muséum ». Cette protection du patrimoine se fait que progressivement ; d’abord les œuvres d’art (tableaux et sculptures) et les livres et plus généralement les bibliothèques, qui sont protégées au titre de l’instruction du peuple. es biens sont protégés de la vente et leur conservation est organisée des dépôts révolutionnaires sont créés dans chaque département, des comités successifs sont chargés de s’assurer du traitement des livres qui font l’objet de circulaires et de conseils concernant leur conservation et leur catalogage. L’abbé Grégoire suit particulièrement la gestion et le traitement des collections de livres, regroupées dans des dépôts littéraires départementaux.
Ainsi les premières idées de MUSÉUMS dédiées aux arts émergent, notamment dans un dictionnaire des Beaux-Arts rédigé par Watelet, au XVIII ème siècle. Puis en 1804, l’État confie les bibliothèques issues des dépôts révolutionnaires aux municipalités.
La CONSERVATION s’impose par conséquent : au XIX ème siècle, le Ministère fait éviter les ventes, conseiller les échanges, réclamer le catalogage, donner des instructions en matière de conservation, et par la voie des souscriptions enrichit de dons ces bibliothèques. Le poste d’Inspecteur des bibliothèques est alors créé pour les collections.
En 1906, la France reconnaît légalement l’existence d’un PATRIMOINE NATUREL.
Après la Première Guerre mondiale, le philosophe H.Bergson a l’idée d’étendre la notion de PATRIMOINE CULTUREL en participant en 1921 à la naissance de la Commission internationale de coopération intellectuelle, ancêtre de l’UNESCO. Il désigne principalement le patrimoine matériel que sont les sites, monuments historiques, oeuvres d’art…
Un INVENTAIRE général du patrimoine culturel a été créé par le Ministère de la Culture en 1964.
L’UNESCO a établi en 1972 une liste du PATRIMOINE MONDIAL, composée de plusieurs centaines de sites dans le monde.
En 1980, la mission du PATRIMOINE ETHNOLOGIQUE est créée au sein du Ministère de la Culture.
En 1992, on adjoint au patrimoine culturel une liste MÉMOIRE DU MONDE qui recense les collections documentaires d’intérêt universel telles que la Déclaration des doits de l’homme et du citoyen, l’instauration du système métrique, la mémoire du canal de Suez…
En 1997, on définit la notion de «PATRIMOINE ORAL DE L’HUMANITÉ».
En 2003, L’UNESCO adopte la Convention pour la sauvegarde du PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL.
Aux conséquences de ces initiatives figure une « GUERRE DU PATRIMOINE » engagée entre l’OMC et l’UNESCO dans laquelle la France, en raison de sa tradition et de ses intérêts dans l’économie culturelle défend “L’EXCEPTION CULTURELLE “.