Autour du Surréalisme

Les Chants de Maldoror et autres visions

Jusqu’au 18 Mai 2025

Entrée libre et gratuite

EN OU EN DEHORS LES LIMITES ?

L’oeuvre de V.Batbedat n’est pas surréaliste bien qu’il ait “cohabité” avec certains d’entre eux.

Son oeuvre est davantage définie comme étant constructiviste, relativement.

Etranges peuvent paraître ces appellations pour les créateurs que l’on qualifie si souvent en marge des normes (parmi lesquelles aucune esthétique notamment n’a de place). Y a-t-il réellement des limites “compartimentales” aux arts ? Y-a-t-il des obligations à être “avec” ou “contre” l’une ou l’autre vision du monde ? Doit-on penser que la liberté est hors ou en l’adhésion à une forme de penser et de vivre ?

L’artiste par définition “visionnaire”, autrement précurseur (donc incompris et invendable ?), ne dédie-t-il son travail – et son existence – qu’aux générations futures ? Cela est difficile à croire.

Et cela est contraire aux réalisations de V.Batbedat qui a refusé de mettre en avant la tristesse de la vie, sinon sa joie, pour heureusement allez de l’avant.

Dans ce temps humain de la relativité scientifique, en la Maya du monde, la notion de joie est aléatoire. Et pour cela plus précieuse. La difficulté est dès lors de saisir ces heureux surgissements du vivant, de les signifier dans la matière, et ainsi les unir à la durée du bronze, de l’inox, la terre, la pierre…

Pour cette génération d’artistes de l’après-guerre qui a connu la destruction (des livres, des maisons mis à feu… des foyers mis à mal), il ne s’agissait pas de ne pas laisser de trace. Au contraire. Mais pas n’importe lesquelles. Pour les uns transformer les traces des blessures, pour les autres inventer des nouvelles inscriptions, quoiqu’il en soit faire en sorte de pouvoir garder sa mémoire vivante et pour cela heureusement vivable : reconstruire une mémoire qui ne s’in-supporte pas, ne se contrarie pas, ne se refuse pas, une mémoire véritablement  vivante et résumée selon sa propre formule.

Ainsi le bronzede V.Batbedat  présenté en cette exposition, autre “tête de sourire“, raconte une de ses aventures créatives selon, j’imagine, l’impérieuse nécessité d’aller et de rester en cet essentiel de la vie qui permet d’être heureux.

Cette exposition d’ensemble figure ainsi les travaux de ces grands artistes, leur art de vivre, leurs formules, leurs expressions et leurs quêtes de la vie, aussi impérieux et instinctifs, aussi différents que nous mêmes.

Magnifque exposition !

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